Discours commémoration du 11 novembre 2020

 


Mesdames et Messieurs les représentants des Anciens Combattants,
Mesdames et Messieurs les porte-drapeaux,
Mesdames et Messieurs les élus,
Madame le commandant de la brigade de gendarmerie de Maule,
Voici les soldats tombés pour la France.
Ce matin, nous honorons nos morts, tombés à la fleur de l’âge pour la France, pour leurs proches.
Nous pensons à ceux qui ont survécu à cet enfer, marqués à jamais dans leur âme et leur chair par la brutalité du combat, par les atrocités commises dans la peur, la fureur et l’effroi.
Le monde combattant, d’hier et d’aujourd’hui, mérite d’être mis à l’honneur.
Certains imaginent qu’il faut jeter dans l’oubli ce passé douloureux pour taire à jamais les discordes et les haines. Mais un peuple qui oublie son histoire est condamné à perdre sa conscience et à revivre les tourments du passé.
« Un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir » soulignait le Maréchal Foch.
Nous ne devons pas en effet oublier les sacrifices de nos pères dans les tranchées de la Somme et de l’Argonne, sur la Marne et la Meuse.
Notre devoir est de transmettre aux jeunes générations le témoignage de nos pères et les valeurs fondatrices qu’ils nous ont légués : la liberté, l’égalité, la fraternité, le respect de l’autre, la solidarité …
Elles constituent le ciment de notre maison commune et le terreau d’un avenir
paisible pour nos enfants.
Cette union autour de nos valeurs est d’autant plus essentielle que notre pays est confronté à la menace terroriste et aux replis identitaires. A Paris, à Magnanville, à Saint-Étienne-du-Rouvray, à Trèbes, à Conflans, à Nice, à Lyon, et en d’autres lieux en France et à l’étranger, résonnent encore le glas des actes barbares commis comme hier au nom d’une idéologie totalitaire qui consacre la haine de l’Autre.
« Les vivants ne peuvent plus rien apprendre aux morts, (…) les morts au contraire, instruisent les vivants » disait Chateaubriand.

Les commémorations patriotiques du 11 novembre et du 8 mai sont des moments forts et nécessaires car, comme hier, le combat pour la paix, la démocratie, les valeurs généreuses de la République demeure actuel.
Après tant de combats, de fureur et de douleurs, nous, les vivants, nous devons entendre les leçons que nos morts nous donnent.
Comme le proclama le général De gaulle le 11 novembre 1945, « Il faut que nous reconnaissions que le bien de la Patrie est toujours la loi suprême […]
Il faut que nous acceptions de nous unir fraternellement afin de guérir la France blessée.
Fraternellement ! c’est-à-dire en taisant d’absurdes querelles pour marcher sur la même route, du même pas, en chantant la même chanson ! »
Commémorer c’est aussi rappeler que notre république a traversé des épreuves terrifiantes et qu’elle a toujours su s’en relever.


Vive la France !
Vive la République !
Vive la Paix !